La douleur postopératoire immédiate est traitée avec des médicaments appropriés. Un gonflement (œdème) et des ecchymoses (bleu) sont normalement observés et se résorbent spontanément. Le premier pansement est changé 24 ou 48 heures après l'intervention. Le second pansement est plus léger et facile à manipuler. Le patient sort de la clinique 24 à 48 heures après l'intervention, et est réexaminé en consultation deux à trois jours plus tard. La maturation des cicatrices peut être différente d'une personne à l'autre, c'est pourquoi elles font l'objet d'une surveillance attentive. Il est fréquent que les cicatrices prennent une teinte rosée au cours des deuxième et troisième mois post-opératoires ; elles s'aplatissent ensuite progressivement et deviennent plus pâles sur la durée d'une année. Elles peuvent cependant rester élargies, ou rester actives pendant plus d'un an. Les cicatrices ne disparaissent pas complètement, mais leur aspect s'améliore avec le temps.
Des asymétries de volume, de hauteur, de taille ou d'orientation peuvent être observées. Dans tous les cas, une correction chirurgicale secondaire peut être effectuée, après au moins un an ou deux.
Les complications liées à l'anesthésie seront discutées lors de la consultation avec l'anesthésiste.
En ce qui concerne l'intervention chirurgicale, le choix d'un chirurgien plasticien qualifié réduit ces risques au minimum, mais ne les supprime pas complètement. Heureusement, les vraies complications suite à une réduction mammaire sont rares. En pratique, la grande majorité des cas se passent sans problème et les patientes sont pleinement satisfaites de leur résultat.
Complications rares mais possibles : Infection nécessitant un traitement antibiotique et parfois un drainage chirurgical. Formation d'hématomes nécessitant un drainage (évacuation). Diminution de la sensibilité, en particulier au niveau du mamelon, mais la sensibilité normale réapparaît généralement dans les 6 à 18 mois. Troubles du processus de cicatrisation observés chez les gros fumeurs et les patients diabétiques. Cicatrices hypertrophiques et même chéloïdes, chez les patients dont le processus de cicatrisation est défavorable.
En résumé, il n'est pas nécessaire de surestimer les risques, mais il faut prendre conscience que toute opération chirurgicale, même apparemment simple, comporte toujours une petite part de risques.
Le recours à un chirurgien qualifié permet d'identifier et de traiter efficacement ces complications.
Je conseille de conserver ce document, de le relire après la consultation. Peut-être cette lecture fera-t-elle apparaître de nouvelles questions, auxquelles notre équipe sera prête à répondre efficacement.